[Webisode w/ Sébastien Night] Fondateur du mouvement des ENTREPRENEURS LIBRES
Will : Hello Guyz, aujourd’hui, je vais vous présenter Sébastien Night.
Sébastien est très connu dans le monde des entrepreneurs. Il a accompagné plus de 10 000 entrepreneurs dans plus de 35 pays. Il a été interviewé par beaucoup de média intéressés par son concept d’”Entrepreneurs Libres”, mouvement dont il est le fondateur.
Avant cela, Sébastien avait deux entreprises : une école de danse classique à Nantes, et une entreprise de coaching en séduction. Sébastien a été le premier à lancer le concept en France. Elles ont fait l’objet de reportages sur toutes les grandes chaînes nationales, les magazines nationaux et les grandes radios.
Sébastien, tu es le marketeur français. Tu es le premier à avoir utilisé la méthode du lancement orchestré en france. Est-ce que tu veux bien te présenter ?
Sébastien : j’accompagne aujourd’hui des entrepreneurs au sien du mouvement des Entrepreneurs Libres. Je propose beaucoup de contenus gratuits, des livres, des vidéos, que suivent environ 300 000 personnes aujourd’hui. J’accompagne également des entrepreneurs au sein d’une formation. C’est un coaching pour les aider à lancer leur activité, trouver leur marché via une étude de marché, identifier le produit à vendre, l’offre irrésistible et ensuite automatiser. En effet, le but n’est pas de devenir son propre patron et son propre employé, de se retrouver à travailler plus que le maximum légal pour toucher moins. Le but est d’acquérir sa liberté via l’entreprise. Je fais de mon mieux pour montrer l’exemple et ne travailler sur mon entreprise qu’un seul jour par semaine : le jeudi. Mon emploi du temps est organisé pour me laisser du temps pour le théâtre d’impro (je fais des spectacles et des matches), mes cours de guitare et ma petite fille Alice qui est née en 2017.
Will : quelles sont tes méthodes pour arriver à être aussi productif ?
Sébastien : la première expérience de réduction de mon temps de travail, je l’ai eue en 2013 au moment de mon tour du monde. Avant, j’étais toujours surmené par le travail. Ma boîte tournait bien, mais je travaillais tout le temps. Ma femme m’a dit : “écoute, ça ne sert à rien de partir faire le tour du monde, si le souvenir, c’est toi avec ton ordi et la Statue de la Liberté derrière, ou toi et ton ordi, avec le Gange derrière”. Je lui ai promis de réduire mon temps de travail à une seule journée de 6h. Durant notre voyage, nous sommes passés par l’Australie. J’y ai rencontré John Gabriel. C’est un coach de fitness et nutrition, qui a perdu plus de 100 kg en quelques mois, quand il a décidé qu’il voulait changer de vie. Il accompagne aujourd’hui des athlètes. On a discuté de leur préparation sur le long terme. Un athlète ne peut pas rater des jours d’entraînement et espérer être en super forme pour une compétition. J’ai pensé que j’étais dans la même situation. Je voulais être au top un jour par semaine. John m’a dit que c’était impossible d’être au top un jour précis, le seul moyen était d’être au top tout le temps. Tu dois gérer ton alimentation, tes routines, ton activité physique, pour être prêt chaque jour à tout donner. Aujourd’hui, c’est ce qui me permet d’être aussi efficace lors de mes séances de théâtre d’impro, de l’écriture de mon livre, et toutes mes autres activités. Pour moi, ça commence par l’alimentation cétogène, l’hydratation (plus de 2L par jour). Cela me permet d’avoir l’esprit clair et focus. Le style de vie à un impact sur la productivité.
Tous les ans, je me fixe 8 ou 9 objectifs globaux. Chaque matin, je les relis, puis je fixe un objectif personnel pour ma journée par rapport à mon livre, par rapport à mon impact via le mouvement des entrepreneurs libres. C’est moi qui décide. Je me fixe aussi un objectif par rapport au monde extérieur, ou par rapport à mon équipe, comme m’occuper de mes impôts, ou faire une description de poste. Si j’ai rempli ces 2 objectifs, ma journée est gagnée.
Will : je rebondis sur ce que tu viens de dire : la discipline est fondamentale pour réussir. Je suis en train de perdre du poids, et la seule façon que j’ai trouvé pour réussir est de me lever à 5h chaque matin, pour faire 1h de sport avant de me mettre à travailler sur mon business. Je m’inspire de la technique Miracle Morning. Pour obtenir des résultats exceptionnels, il faut une routine quotidienne et une discipline.
Sébastien, tu as créé ton entreprise en 2007 et le mouvement des Entrepreneurs Libres en 2010. Comment ça s’est lancé ?
Sébastien : suite au succès de mes deux premières entreprises, de jeunes entrepreneurs sont venus me trouver. Le premier a été Olivier Roland, un dépanneur informatique lillois. Il avait lancé cette boîte à 19 ans, et il en avait marre d’être coincé à Lille avec cette entreprise. Il voulait voyager, il voulait lancer un business en ligne. Je l’ai aidé à partir de zéro à tenter l’aventure. Fin 2009-2010, e plan était de se lancer à partir du petit blog qu’il avait. Au départ, il n’avait même pas de listing d’emails. C’est la première chose qu’on a créé. En un mois, on a rassemblé 300-400 contacts. Au bout de 5 semaines, on avait fait 28 429 euros de ventes sur ces premiers contacts. Il avait à peine 30 ans, c’était son premier lancement de produit sur internet. Il avait déjà clairement en tête d’aller plus loin. La première étape était de générer des revenus à partir de ce blog. La deuxième étape, était de pouvoir se séparer de l’entreprise physique de dépannage informatique, pour se consacrer à son activité en ligne. Il voulait devenir blogueur en ligne, et générer plus de revenus. On a travaillé ensemble pour un deuxième lancement en 2010 qui a rapporté plus de 100 000 euros en une semaine. Ceci lui a permis d’immatriculer sa société basée sur le blog. Dans son plan, il voulait aussi écrire un livre, partager son expérience. C’est ce qu‘il a fait toutes les années suivantes. En 2016, il a publié “Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études”, qui est devenu un best-seller. Pour moi, le parcours d’Olivier est un bon exemple de quelqu’un qui a réussi en partant avec peu de ressources. Il n’avait même pas le Bac quand il s’est lancé avec sa société. Ce qui montre bien que le plus important est pourquoi on se lance dans l’entreprenariat et comment on le fait. C’est en se lançant qu’il a compris dans quel domaine il avait besoin de se former, ou d’améliorer ses process pour être plus efficace et donc plus rentable. Ce sont des histoires similaires de personnes que j’accompagne que je raconte dans le livre que je suis en train d’écrire. La sortie est prévue le 3 septembre prochain.
Will : on prend donc rendez-vous pour le 3 septembre pour un nouveau webisode. Ce serait super que tu viennes nous le présenter !
Sébastien : ce serait avec plaisir. Le livre va s’appeler “Profession : Entrepreneur Libre”. L’objectif sera d’aider les 19 millions de personnes, dont beaucoup doivent te suivre sur ta chaîne, qui ont pour objectif un jour de se mettre à leur compte, mais qui n’osent pas. Les études montrent qu’un tiers des Français disent vouloir devenir entrepreneurs, mais que seulement 10% franchiront le pas. Nous sommes l’un des pays les plus en retard dans ce domaine. En Europe, un quart des gens créent leur entreprise, en France, c’est un dixième seulement. L’Afrique va beaucoup plus vite que nous : en Côte d’Ivoire, 50% des femmes ont une activité professionnelle, et 50% d’entre-elles sont indépendantes. En pourcentage, il y’a plus de femmes entrepreneures en Côte d’Ivoire qu’en France ! Mon but est d’aider toutes ces personnes qui sont bloquées dans leur projet d’entrepreneuriat, parce qu’elles n’ont pas la confiance ou les outils. Dans le livre, je commence par leur montrer la réalité de l’indépendance pour les décourager, ce sont “les 57 bonnes raisons de ne jamais créer votre boîte”. Je donne aussi 5 bonnes raisons de le faire. Si les lecteurs sont toujours motivés, je leur donne tous les outils pour se lancer et développer leur activité. Je trouve que c’est important de comprendre la réalité de l’entrepreneuriat pour savoir si, dans la situation particulière de chacun, cela en vaut vraiment la peine. Dans la vie, on choisit nos objectifs, on choisit aussi les problèmes qu’on va avoir à gérer. Toi, tu fais de l’immobilier, tu sais à quoi t’attendre : mauvais payeurs, financements difficiles à obtenir,…
Will : tu as raison, l’entreprenariat est une question de choix. Je vois tout à fait ce que tu veux dire. On investit généralement sur des biens dont personne d’autre ne veut !
Sébastien : mais grosso modo, tu sais que, sauf accident, tes revenus vont être stables et prévisibles. Tes loyers vont rentrer, et ta rentabilité va être bonne. Donc, les petits problèmes quotidiens à gérer sont bien moindres que les immenses avantages que tu retires de cette activité. Cela vaut le coup de se former, de grandir en tant qu’investisseur, pour affronter au mieux ces problèmes.
Pour te donner une anecdote, il y a sept ans environ, on s’est retrouvé dans la situation suivante : en faisant notre prévisionnel de trésorerie, on s’est aperçu que deux semaines plus tard, l’entreprise allait se retrouver avec 15 000 euros de découvert. Ce n’était pas un problème, notre banque autorisait ce découvert. Mais, si on n’agissait pas, le découvert allait gonfler à 100 000 euros un mois plus tard. En soi, c’est un gros problème. Je vois des gens qui paniquent avec 45 euros de découverte et les agios qui suivent. Mais, c’est un problème que j’ai choisi de régler, et pour lequel j’ai finalement trouvé une solution. J’ai su identifier les bonnes ressources, trouver les moyens pour mieux gérer les finances de mon entreprise. Tout cela, on ne l’apprend pas forcément avant de devenir entrepreneur, j’ai travaillé pour apprendre. Chaque jour, on a le choix de s’arrêter devant le mur, de se dire qu’il est trop haut. On peut aussi trouver les moyens de grandir personnellement et professionnellement pour qu’il ne soit plus insurmontable.
Will : Sébastien, on sait d’où tu viens, ce que tu as réalisé. Maintenant, parle-nous du futur. Comment envisages-tu 2019 ? Ton livre va sortir, mais quels sont tes autres objectifs de l’année ?
Sébastien : j’ai récemment publié en ligne mes prédictions pour 2019 et 2020. Je décline un peu les changements qui vont affecter prochainement notre contexte de business. Je pense, par exemple, que les réseaux sociaux et le e-marketing tel que nous le connaissons arrive en fin de cycle et va commencer à décroître en influence. Soit on va continuer sur le même créneau en augmentant les budgets pub, soit il va falloir trouver l’alternative. Je trouve que les emails sont à privilégier car plus stables et plus directs.
Dans ce nouveau contexte, mes objectifs sont les suivant. Tout d’abord, mon livre. Je mets énormément d’efforts dans sa rédaction et son lancement pour offrir un produit de qualité, avec beaucoup de valeur. Je veux procéder différemment du lancement de mon précédent livre. Je ne l’avais vendu que par moi-même, un peu laborieusement. Il avait quand même dépassé les 15 000 ventes, ce qui en fait déjà un best-seller pour la France. Cette fois, j’ai un message trop important pour ne pas donner le maximum. Pour un prix d’achat de 22 euros, vous allez avoir beaucoup de valeur, avec des bonus comme des compléments de formation, un modèle au business plan téléchargeable. Franchement, ça ne va presque rien me rapporter. Quand je fais du consulting, je facture 25 000 euros HT, pour 6 heures de travail. Ce livre va représenter plus de 1500 heures de travail sur toute l’année, l’éditeur va me donner 1,80 euros par exemplaire vendu, que j’aurais déjà probablement dépensé dans la campagne de communication pour faire connaître le livre. Voilà mon focus personnel.
Ma vision à 25 ans est d’avoir aidé 25 millions de personnes et en faire des Entrepreneurs Libres. Aujourd’hui, j’ai touché 300 000 personnes. Je dois donc multiplier mon audience par 75. Cela passe par des produits de formation accessibles à tous. Mes formations en ligne commencent entre 3000 et 5000 euros, ce que tout le monde ne peut pas débourser. Je préfère donner du gratuit avec mes vidéos. Un livre est aussi un bon produit d’entrée accessible pour toucher un plus large public. Je gagne déjà suffisamment ma vie. L’année dernière, j’ai gagné l’équivalent de 4 fois ce que je dépense, même en voyageant à travers le monde. Mon site fait plus d’un million par an, je travaille un jour par semaine. Bref, je ne vais pas me plaindre.
Will : combien de personnes as-tu dans ton équipe ?
Sébastien : j’ai actuellement six personnes dans mon équipe. Deux sont basés à Nantes, deux à Madagascar, un free-lance en France et ma directrice exécutive qui est à Toronto. Nous sommes d’ailleurs en plein recrutement si cela vous intéresse. On travaille sur 35 pays et on commence à avoir besoin de plus de ressources !
Will : Sébastien, tu es une vraie inspiration pour moi. On a le même âge. En l’espace de 9 ans, tu es passé de rien à une entreprise qui marche très fort, qui emploie 6 personnes. Tu offres beaucoup de valeur, tu crées de nouvelles opportunités pour tous ceux que tu accompagnes. Je pensais être fou dans ma petite bulle à vouloir une autre vie que le métro-boulot-dodo. C’est en rencontrant des personnes comme Sébastien que j’ai compris qu’il y avait d’autres fous. Mon message est donc : passez à l’action ! Sébastien, est-ce que tu as une dernière chose à nous dire ?
Sébastien : c’est marrant que tu parles de fous, car le premier titre de mon livre était “Pour les fous qui envisagent de créer leur entreprise”, avant que le vote de mes auditeurs ne le fasse changer pour “Profession : Entrepreneur Libre”. Le plus important pour moi est que ces gens que j’accompagne deviennent eux aussi à leur tour une inspiration pour d’autres, et que le mouvement des Entrepreneurs Libres fasse boule de neige. Olivier Roland touche aujourd’hui plus de gens que je ne touche moi-même. Son audience dépasse les 600 000 personnes. Si tu fais la liste des gens qui ont suivi mes conférences comme Olivier, ou Max Piccinini, tous ont une audience supérieure à la mienne. Je trouve ça super. Mon rôle est d’être le starter, et que le mouvement prenne de l’ampleur par lui-même. Il suffit d’une personne inspirée par une vidéo qui se lance pour entraîner une ou deux autres de son entourage. Les entrepreneurs, c’est nous qui changeons le monde. Donc, se lancer n’est pas un acte individualiste : cela va changer votre vie, mais probablement aussi celle d’autres personnes.
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