La dure réalitée du business (j’ai frôlé la faillite)

Bonjour à tous, charbonneurs, charbonneuses !

Aujourd’hui, c’est une histoire un peu personnelle que je vais vous raconter. Elle parle d’insolvabilité, de créanciers, de difficultés à payer ses dettes, de situation de faillite, de problèmes financiers.

Mon histoire d’entrepreneuriat va te faire comprendre comment les moments difficiles de la vie d’entrepreneur vont permettre de te faire grandir en tant que chef d’entreprise et t’aider  à atteindre les objectifs de ton business model.

Comme on le dit souvent : “ce qui ne te tue pas te rend plus fort”. C’est tout à fait vrai dans le monde du business, ou quand on a un projet d’entreprise.

Vous avez dû remarquer qu’avec l’arrivée du Covid, j’avais arrêté les vidéos. Nous avons dû faire une pause, parce que nous avons eu des difficultés financières. Je n’ai pas honte de le dire : nous avons aussi fait partie des entreprises en difficulté. Sans forcément crouler sous les dettes ou en arriver à la liquidation judiciaire, notre situation financière devenait précaire. Quand la machine tourne, les paiements aux créanciers passent tous seuls. Mais quand l’activité commerciale ralentit, les impayés s’additionnent. Un dirigeant d’entreprise comme moi doit prendre des décisions pour ne pas être complètement en cessation de paiement et éviter la banqueroute.

Dans ces moments de difficultés financières, j’ai entamé avec mon équipe une procédure collective de réflexion sur notre activité et nos process, en vue d’une restructuration. Deux vérités en sont ressorties :

1. mon activité commerciale n’était pas assez digitalisée pour dégager un revenu excédentaire durant la crise. Je suis avant tout un commerçant, je ne pouvais pas répondre à la proposition de consommateur de trouver tous mes services en ligne.
2. j’avais trop de salariés et une masse salariale trop importante à payer. Il fallait procéder à une réorganisation. Le Covid m’a permis de faire le tri entre ceux qui étaient créateurs, porteurs de projet pour la boîte et ceux qui faisaient les zombies payés en home office. J’imagine que ça a été le cas pour beaucoup d’entreprises françaises : quand tu sors du mode de travail conventionnel, tu comprends mieux les dynamiques. Après une période d’observation, j’ai fait un apurement de ma masse salariale pour ne garder que le personnel vraiment compétent. Ce n’est pas toujours à l’amiable, mais on a essayé de faire preuve d’équité.

Avec ces mesures, on a évité la faillite commerciale et tous les tracas que peut connaître une entreprise en faillite comme la cessation de paiements ou une procédure de redressement judiciaire. 

Je te raconte cette histoire pour te faire comprendre plusieurs choses, à toi qui a un projet de création d’entreprise ou qui possède une jeune entreprise. Entreprendre en France est possible. Le parcours entrepreneurial est un peu long, mais il est clair et transparent. Les structures juridiques sont faciles à comprendre, n’importe quelle CCI pourra te guider. Ce sont des experts de la création. Il existe même des pépinières ou des incubateurs pour aider à la création d’une société. Dossier de création, plan de financement, choix du statut juridique, inscription au registre du commerce, l’accompagnement à la création est souvent de bonne qualité pour les auto-entrepreneurs ou les start-ups. Il y a même des aides financières dans certaines collectivités. 

Au-delà de ces conseils factuels, il y a, selon moi, des principes clé à comprendre si tu veux te lancer dans la création ou la reprise d’entreprise : 

• Il est important de se préparer psychologiquement, mentalement car le milieu de l’entreprenariat est très dur. Tu le comprends vite : on a beau être tous porteur de projet ou jeune créateur d’entreprise, tout le monde n’est pas gentil. Dès qu’il y a de l’argent ou des parts de marché en jeu, tu auras des ennemis, et tu devras te battre pour concrétiser ton projet. Mais, pour moi,  il y a une contrepartie très importante à entreprendre : c’est avoir la possibilité de créer de la valeur pour aider la communauté. C’est mon moteur. Il faut s’accrocher à ce créatif positif, c’est une des clés de la création réussie. Toi aussi, tu vas devoir trouver ton moteur, comprendre pourquoi tu veux lancer une société, pourquoi c’est une nécessité d’entreprendre. Au-delà de l’argent que tu veux gagner, il faut bien vivre et tu ne vas pas rester sur tes fonds propres, c’est ta motivation profonde qui compte. L’argent ne doit pas être ta motivation première, car tu risques d’être très déçu par la vie d’entrepreneur. Les premiers salaires sont souvent assez maigres, même si ton projet est innovant. Mais surtout, si tu entreprends pour gagner plus, aux premières déconvenues, tu vas vouloir abandonner ton poste de chef d’entreprise.C’est avec le temps, et face aux difficultés que tu vas rayonner et apporter le meilleur de toi pour le marché. Les déconvenues m’ont permis de me recentrer et de comprendre ce que j’apportais réellement au marché. Tu ne dois pas avoir peur du chaos, si tu l’acceptes, que tu lui survis, tu en sortiras grandi et renforcé.

• Il est important de s’entourer des bonnes personnes. Rencontrer des difficultés et frôler la faillite m’a permis de découvrir les salariés sous un autre jour. J’ai vu leur véritable rôle au sein de l’écosystème de l’entreprise. Ce sont des choses qu’en tant que jeunes entrepreneurs, on ne peut pas comprendre encore parce qu’on a le nez sur sa trésorerie et sur son compte de résultat. Ceux qui avaient de vraies motivations, qui avaient les meilleures compétences tech (expert-comptable, stratégie marketing) sont sortis du lot. Ils sont ceux qui font de NR une entreprise innovante. Ils sont aujourd’hui devenus mes collaborateurs associés me permettant d’entreprendre dans les meilleures conditions et d’innover. 

• Il est important de jouer de la puissance d’internet et du digital, pour se structurer autour de la puissance des réseaux sociaux. Que tu sois déjà à ton compte, ou que tu souhaites ouvrir une entreprise dans le futur, je t’invite à rejoindre les réseaux et à commencer à y communiquer sans plus attendre. Pour partager ton message, partager ta connaissance et ta valeur ajoutée. Tu peux parler des étapes de la création de la boîte, ou tester tes idées d’entreprise, ton modèle de business, ton pitch. L’internet ne dort jamais et ne s’arrête pas, pandémie ou non. Il permet d’avoir une visibilité maximale auprès de clients potentiels, et une continuité dans tes opérations. Il permet aussi de générer des compléments de revenus pour préparer ta futur auto-entreprise. Pour moi, c’est le meilleur levier d’une croissance consolidée, pour dépasser tes objectifs en allant chercher de la part de marché au-delà de ton cercle. Un bon marketing en ligne, bien pensé, bien mené, est une des clés de ta réussite. 

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